CD: À GERTRUDE STEIN

1996, percaso production CD 016 // 21 Tracks // 77:00
Musicians Ellen Christi mezzo soprano // Christoph Gallio soprano, alto sax & voice // William Parker double bass & voice // Rashied Ali drums & voice // Production notes All copositions are by Christoph Gallio // Lyrics by Gertrude Stein // Recorded at Baby Monster Studios in New York City by Rick Rowe and Royston Langdon // Edited and mixed at Élefant Château in Basel by Max Spielmann // Mastered at Greenwood Studio Nunningen by Glenn Miller // Photos inside by Raymond Ross // Graphic design by Anne Hoffmann // Cover art by Claudio Moser

Samples

  1. THEN STEAL p
  2. TILLY p
  3. DATES p
  4. IMPROVISATION p
  5. A LESSON FOR BABY p
  6. CAN CALL US p

Reviews

IMPROVIJAZZATION NATION MAGAZINE, ROTCOD ZZAJ

Christoph Gallio & Gertrude Stein: CHRISTOPH GALLIO & GERTRUDE STEIN – Improv fer’ th’ true connoisseur… the group (Christoph on soprano & alto sax, Ellen Christi doing vox, William Parker on bass & Rasheid Ali on drums) is based in Europe (Switzerland). This is HARDCORE improvisation, not for th’ weak-minded. If you can’t follow “space scat”, or need chord patterns to lead yer’ by th’ earz, yer’ outta’ luck here. Energy is HIGH level, intensity just won’t STOP! Ali’s percussion is more’n just “support”; when combined with Parker’s bass, it forms a unit that can’t be beat! If you’re just starting out listening to improvisation, & think you have a true appreciation for “free-based” music(s) – this is the TICKET! Gallio also plays in a group called “Day & Taxi”, who we MAY try to get for next year’s Experimental Music Festival, here in Olympia. I really LOVE his sax playing – leaves plenty of room for th’ other players, but makes it clear that he KNOWS th’ turf he treads when he wails out in th’ night. One of the most unique parts of this whole experience (& something that carries it into a TOTALLY different dimension than (just) improvisation) is the vocals performed by Ellen Christi… puts a shade of “spookiness” on it that can’t quite be defined – strange enough that it makes it FRESH, but not “wierd/screech”… you’ll HAVE to listen to it to know xactly what I mean! This is some GREAT improv, gets our MOST HIGHLY RECOMMENDED, verzure! 

JAZZ MAGAZINE, ALEXANDRE PIERREPONT

William Parker et Rashied Ali s‘entendent à merveille. À eux deux, l‘ancien contrabassiste de Cecil Taylor et l‘ancien batteur de John Coltrane (mais ces références ne doivent pas occulter leurs autres démarches: elles y introduisent) forment un champ magnétique à l‘intérieur et autour duquel les saxophonistes puisent invinciblement et même captent une source d‘émission.Prenez l‘alto et le soprano zurichois Christoph Gallio: c‘est en se faufilant, presque en s‘immisçant dans le faisceau investi par le contrebassiste et le batteur qu‘il a choisi pour sa part de rafler cette mise de tourmente. À mesure que Parker et Ali prennent de la vitesse et leurs distances, lui se surajoute et virevolte par conclusantes bourrasques, laissant à Ellen Christi l‘alternative de confirmer ou contredire ce qui se fait sous sa voix. Ceci vaut surtout pour les quatre longues improvisations collectives dédiées à l‘effervescence qu‘entretenait Gertrude Stein autour d‘elle en débout de ce siècle. Quinze sketches reprennent quelques textes de l‘écrivain. Gallio est peut-être en Europe l‘un de ceux qui apporte le plus de soin à cette sorte d‘adaptation: la musique qu‘il conçoit parvient toujours à se rapporter au rythme intérieur si ce n‘est au sens de l‘écrit. Ici, elle revient presque sur ce que les mots ont dit par lentes circonvolutions, trébuchements et brusques mises au point, correspondeant en cela aux problèmes de logique et essais langagiers de G. Stein. Décidément, ce qui s‘est annoncé avec le free se porte bien, merci. 

IMPROJAZZ, MARC SARRAZY

Car il ne faudrait peut-être pas oublier qu’il a joué avec Don Cherry, Marion Brown, Sun Ra et Bill Dixon. Et Bud Powell aussi, Jackie Mc Lean ou Earl Hines. Qu’il a ² doublé² Elvin dans le groupe de John Coltrane. Je veux parler de Rashied Ali qui bat ici pour le quartet de Christoph Gallio. Inutile de préciser quoi que ce soit sur William Parker, enfin en vogue, lui aussi de la partie. Alors qui est le quatrième ? C’est en fait une quatrième : Ellen Christi, voice.
La musique est une alternance de longues plages improvisées et de courts exposés de thèmes. Ce sont curieusement ces derniers qui me ravissent, de part leur nombre (17) et leur diversité. Les idées se bousculent, à peine ébauchées : c’est là que les cordes de W. Parker prennent toute leur résonance, tandis que le toucher de Rashied Ali se fait chatouilleux. Dans les phases dites improvisées, avoisinant en général les dix minutes, les situations d’urgence paradoxalement s’estompent, les déroulements, les enchaînements s’effectuent de manière plus anodine (je le dis au risque de me faire étriper par la horde des fans de la rythmique), à l’exception cependant de la troisième, déjà plus remarquable.
Et Gallio dans tout ça ? Un son par endroits râpeux, quelque chose d’urbain, à la John Lurie. N’a sûrement pas encore donné le meilleur de lui-même et c’est tant mieux : surveillons.

TAGES ANZEIGER, PETER BÜRLI

Wenn die Schriftstellerin Gertrude Stein in ihrem Pariser Zirkel Maler wie Picasso und Matisse oder Autoren wie Hemingway stilistisch beeinflusste, dann müsste das eigentlich auch für Musikerinnen und Musiker gelten. Steins assoziative Reihung von Satzteilen und der Verzicht auf Interpunktion scheint prädestiniert für musikalische Umsetzungen. Der Saxophonist hat das Experiment mit Erfolg gewagt. Die Vokalistin Ellen Christi nimmt sich der Steinschen Texten an, während Gallio, der Bassist William Parker und der Schlagzeuger Rashied Ali auf ihren Instrumenten Himmel und Hölle in Bewegung setzen und in einer enormen dynamischen Bandbreite musizieren. 

MUSICBOOM.IT, VITTORIO LOCONTE

La figura di Gertrude Stein è stata fondamentale per lo sviluppo delle nuove correnti artistiche del novecento e sicuramente nota ai piú per le opere letterarie, non solo per la sua attivitá di mecenate a Parigi nei confronti di artisti che sarebbero diventati fondamentali come Picasso. 
L´omaggio che il sassofonista di Zurigo Chrisoph Gallio le dedica è un´opera importante della recente avanguardia, che mette insieme la ricerca europea degli ultimi decenni e musicisti afroamericani che sono ancora colonne portanti del movimento free. A completare il gruppo c´è Ellen Christi, cantante che oltre a sperimentare recita liriche della scrittrice americana. 
È un´opera insolita, in cui il sassofono contralto di Gallio e la voce si prendono degli spazii di libertà e di dialogo ben sorretti da una ritmica intelligente, che li spinge e li sostiene senza la pretesa di riempire tutti i vuoti, lasciando alla musica il tempo di svilupparsi e di respirare. A tratti, quando Gallio passa al sax soprano, siamo vicini alla lezione di Steve Lacy, quello del quintetto con Irene Aebi. 
Il sassofonista svizzero dirige la session di registrazione a New York con mano sicura, travolgente quando è al sax alto, continuando la tradizione di musicisti free che hanno spesso attraversato l´Atlantico (così come ha fatto pure la Stein) per presentare altrove la propria musica, per lo piú americani, ma anche europei (Peter Brötzmann, il norvegese Frode Gjerstad, il batterista Klaus Kugel ad esempio).